Cyclo La Chiappucci 2014 (parcours moyen, 11e)

Ce samedi 7 juin avait lieu la cyclosportive La Claudio Chiappucci à Arnay Le Duc, dont le départ est donné à une centaine de mètres de mon domicile.

J’ai pas mal hésité quant au choix du circuit. Trois distances sont en effet proposées: 80, 103 et 161 km.

Le 80, sur lequel j’avais fini 4e l’an dernier , présente l’avantage d’une concurrence limitée en nombre et en qualité. Mais revenir pour à nouveau finir dans le top 5 ne m’intéressais pas vraiment.

Le 161 est un circuit très difficile, regroupant la plupart des belles bosses de la région. Sur les grands parcours en général il y a une dizaine de gars très costauds qui prennent les devant rapidement, ce qui paradoxalement laisse de la place pour aller faire des placettes autour de la 15/20e place.

Doutant fortement de ma forme du moment, j’ai préféré m’aligner sur le 103 km. Cette distance intermédiaire offre en général la concurrence la plus resserrée, avec pas mal de coursiers au départ.

La veille au soir je me cale une sortie de déblocage pendant laquelle je vais avoir mes pires sensations de la saison, les pulses étant 20 ou 30 bpm au dessus de ce qu’elles devraient être.

Cela s’annonce très mal pour le lendemain, d’autant que le départ donné à 8h30 (qui est mon heure de coucher en ce moment :D), ne me permet pas de dormir la nuit précédente, donc nuit blanche au programme!

Le matin je me rend directement sur la ligne où je retrouve pas mal de collègues du club, mais aussi des coursiers que j’ai l’habitude de croiser chaque week end ou presque. J’apprend à mon grand soulagement qu’on ne montera pas Chateauneuf, dont je redoutais fortement le passage gravilloneux en descente. Elle sera remplacé par la côté de Chaudenay, que je connais bien.

Beaucoup de monde au départ (on sera  315 classés), et je suis assez mal placé. Ma hantise avec autant de cyclos et un départ sur des petites routes est de me retrouver piégé dans un 2eme peloton, d’autant que le fictif ne me permettra pas vraiment de me replacer.

Départ donné, c’est la course au placement! Les premiers km étant en faux plat descendant, cela va être peu évident. Il faut attendre la côte de Suze (1.6 km@5.6%) pour commencer le slalom entre les gars qui lâchent par grappes. Au sommet je me suis replacé dans les 30 ou 40 premiers, mais je vais perdre du terrain dans la descente, bien qu’ayant roulé 8km/h plus vite en moyenne que mon record à l’entrainement!

On recolle au bout de 2 km, je reprend mon souffle puis me place en tête de paquet où je vais prendre un long relais ( 4 ou 5 bornes) me permettant d’aborder bien placé les petites routes étroites et sinueuses, où cela risque de casser dans le peloton. Connaissant les routes par cœur, je peux également imprimer mon propre rythme, notamment dans les virages et les petits coups de culs.

On attaque ensuite la première vraie difficulté sur parcours: la côte de Sussey, avec son passage difficile d’un km à 8%. Complètement collé à la route, je ne peux accompagner les 10/15 meilleurs qui s’échappent un par un.


Au sommet de Sussey

En deuxième rideau dans un groupe de 20/25 coureurs, je vais ensuite me faire lâcher en descente! La descente est pourtant peu technique, mais elle est très rapide (près de 70 km/h atteint). Je vais devoir comme à mon habitude faire un contre la montre d’un ou deux km pour recoller au paquet.

Cela va être ensuite plus calme, même si l’on arrive à reprendre une partie des gars partis précédemment (peut être 7 ou 8 gars). A l’approche de Pouilly et de son mur, le rythme se fait encore plus tranquille, cette bosse étant un peu l’épouvantail du circuit (1.2 km @10% avec passages à 13/14%).

Vu mon poids plume, je pensais pouvoir la gravir relativement tranquillement, mais en fait j’ai du m’employer pour suivre le paquet! Le sommet (en haut duquel on aura droit, comme à plusieurs autres endroits du circuit, à des bouteilles d’eau tendues, excellente initiative! ) sur des routes pas terribles (dont une partie a été refaite tout de même) exposées au vent va être presque plus difficile que la côte elle même. La descente va s’effectuer au ralenti, c’est toujours ça de pris, car à ce moment de la course je n’ai sans doute plus les jambes pour combler des trous.

On va ensuite longer le canal de Bourgogne, c’est là qu’auront lieu les premières attaques dans notre groupe. J’arrive à m’y glisser mais derrière cela revient à chaque fois.

J’aborde la côte de Chaudenay (un peu moins de 2 km @ 5.1%) dans les premières places du paquet, mais je suis à fond et j’ai du mal à accrocher les gars qui me dépassent. En fait au sommet c’est tout éparpillé et je suis dans les 7 ou 8 premiers, le restant du paquet à quelques mètres derrière. Quelques gars insistent un peu mais cela ne sera pas suffisant pour partir en petit comité.

On attaque ensuite à fond le long faux plat après Sainte Sabine, heureusement ça ne dure pas et ça se calme, car je n’aurais sans doute pas pu suivre! Un ou deux gars partent en solo, il faut être costaud pour espérer tenir la grosse dizaine de km restant. Je vais chercher une ou deux attaques et prendre quelques relais.

Dans la petite bosse de Cussy (là ou j’avais attaqué l’an dernier pour finir en solo) j’imprime un bon rythme mais pas suffisant pour annihiler toute attaque.

Finalement, tout le monde est rejoint dans le faux plat descendant dans les bois, pour une arrivée au sprint. Connaissant parfaitement le final, je lance le sprint dans le faux plat précédant la ligne, et je ne me ferais passer que par 2 ou 3 gars! (edit: en visionnant la vidéo de l’arrivée, je constate que je prend la 2e place du groupe, un seul coureur ayant réussi à me passer! Ce qui confirme mes capacités au sprint lorsque je suis bien placé et sur des routes larges, et de préférence après une course longue).

Au final je prend une bonne 11e place, ce qui vu mes sensations du moment est un résultat plutôt inespéré!

Avec les sensations de la veille, je me voyais limite abandonner en cours de circuit pour rentrer directement à la maison (javais déjà réfléchi à l’endroit où couper pour rentrer)…

De même, les sensations pendant la cyclo ont été également très mauvaises, j’ai eu l’impression d’être collé à la route à la moindre bosse, même si les vitesses d’ascension ne sont pas mauvaises du tout. Mais je pense qu’au meilleur de ma forme (celle que j’avais il y a 2 mois), j’aurais pu accrocher le groupe de tête.

A voir comment la forme et la motivation vont revenir lors des prochaines semaines…

 

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