Ma première course, enfin!

Je l’attendais depuis des mois, voire depuis ma reprise de 2010: ma première compétition depuis mon arrêt du vélo en 2002 va se dérouler ce dimanche 4 mars. Je vais enfin arrêter de cogiter dans tous les sens, de calculer des PMA, des seuils, de me comparer sur Strava, place à la réalité du vélo.

Les dernières semaines n’ont pas été très propices pour l’entrainement avec le temps qu’il a fait, aussi je ne sais pas du tout où me situer, même si d’après training load je suis à mon meilleur niveau (ce dont je doute quand même).
Je ne sais pas si c’est le recul dû à l’âge, ou le fait d’avoir ‘scientiser’ l’entrainement, mais je me sens moins stressé la veille qu’à l’époque de mes 20 ans. Ceci dit, je dors très mal et très peu la nuit précédente quand même!

Dimanche, direction Beaune (Challanges pour être plus précis), pour cette première course Ufolep de la saison ici en Bourgogne, de plus organisée par mon club. La course emprunte un circuit très plat et donc très roulant de 7.8 km, même si je découvre lors de l’échauffement une série de virages / contre virages qui vont me poser problème.
La température est très fraîche (2°C), c’est bien la première fois que je vais courir en tenue hivernale! Cette course est en général réputée pour son vent et ses bordures, mais ce matin juste un léger vent glacial. Les sensations ne sont pas top à l’échauffement (a tel point que je suis soulagé d’apprendre que les GS partent juste après nous, pour éventuellement récupérer leur peloton si je me fais lâcher), je me retrouve au moins 10 pulses au dessus de mes ‘normales’.
Première surprise, nous ne sommes que 25 ou 28 au départ! Pour moi qui était habitué aux courses parisiennes avec des pelotons de 100 coureurs au départ, ça fait bizarre!
Le départ est assez tranquille, mais comme prévu j’ai du mal à passer les virages à bonnes allures, ce qui m’oblige à boucher des trous à chaque fois.
Après avoir traîné pendant quelques kilomètres en queue de peloton, je remonte et j’en profite pour aller chercher les premiers fuyards. Depuis ce moment là jusqu’au premier passage sur la ligne, cela va être la portion la plus rapide de la course, avec 2 ou 3 km à 40 de moyenne.
Nouveau passage dans l’enchaînement des virages: je suis à deux doigts de me faire lâcher! Pourtant le rythme est très tranquille (autour de 35 à 36 de moyenne).

Le temps de me repositionner en tête, et le bon coup est partit (8 coureurs), avec deux gars du club donc impossible d’y aller même si j’en avais la possibilité. Quasiment tous les clubs sont représentés, du coup la course va se transformer en sortie cyclo, avec une allure réglée entre 30 et 35km/h!
Malgré tout un tour plus tard (km.21), certains tentent de partir, j’en profite pour contrer et tenter de rejoindre l’échappé avec un autre gars. On va faire un tour et demi ainsi en chasse patate, environ 2 minutes derrière le groupe de tête. Mais le peloton ne va pas nous laisser filer, et l’on se fait reprendre après environ 8 bornes parcourues à 35.7 km/h (et 179 bpm sur 13 minutes, à voir si ce n’est pas un de mes records de bpm sur une telle durée -en fait j’ai tenu 20 min à ce niveau lors de la Bourguignonne-).
Un peu dégoûté de s’être fait rejoindre, sachant que le rythme du peloton va ensuite se stabiliser autour des 34 km/h. Ça roulotte ainsi à très basse vitesse, le record sera même de 31.6 km/h sur 7 km! Dans le dernier tour, ça s’active un peu pour espérer aller choper une place d’honneur.
Je tente de partir en plaçant une attaque à 2 bornes de l’arrivée. Malgré mes 44km/h, derrière tout le monde recolle et se ça se regarde. Ça se finit donc au sprint, et étonnamment j’arrive à remonter pas mal de monde alors que je suis sans doute le plus mauvais sprinter au monde :D Ça ne devait pas intéresser grand monde une 9e place c’est sûr. A priori comme je fais 12e de la course, cela voudrait dire que je fais 4e du sprint!

La sale tronche en tenue hivernale! (cuissard Btwin) (crédit ufolep21.fr)


Qu’est ce que je retire de cette course?

J’ai au final plus d’interrogations sur ma forme maintenant qu’avant d’en prendre le départ. J’ai trouvé le rythme difficile (l’espace d’un instant je me suis dit que je n’étais pas du tout à ma place ici), surtout sur les 2 premiers tours, malgré la très faible moyenne (34.6km/h sur 55 bornes tout plat, j’ai un peu honte d’appeler ça une course!). A quoi était dû cette moyenne merdique (en région parisienne on aurait taquiné les 39 de moyenne sur un tel parcours) ?.
Sans doute plusieurs éléments:

  • le temps pourri de cet hiver qui a comme prévu retardé tout le monde dans sa préparation
  • le froid glacial peu propice aux efforts, qui a ‘scotché’ tout le monde
  • le petit nombre de coureurs: à 100 c’est plus facile de faire une grosse moyenne

Avec moins de 30 coureurs au départ c’est difficile de situer ce que vaut une 12e place. On va dire que pour une première course, sur un terrain qui ne m’est pas favorable, et sachant d’où je reviens (j’ai presque atteins mon niveau zéro en décembre), c’est déjà pas mal de ne pas m’être fait lâché!

Je ne dois pas non plus oublier que même si pendant ma saison et demi ‘parisienne’ d’il y a 10 ans je me suis relativement baladé en Ufolep 3, j’avais été lâché lors de ma première course! (bon, c’était du à un mélange de vitesses qui sautent et de bordure)

En tout cas même si le rythme fut faible, j’ai tout de même 1h35 à 166 pulses (sachant que le dernier tour était presque en endurance de base à 156 bpm), soit le même rythme cardiaque que lors des sorties Beauval, qui m’avaient permis de bien progresser.
Quand je vois justement mes perfs de cet été au sein des groupes Beauval ou De Linde en Belgique (avec notamment un record de vitesse par tranches de 43 km/h sur 20 km, alors que ce fut presque la vitesse de pointe sur cette course!), je me dit que j’ai quand même un peu de marge (mais les autres aussi) ! Mais comme toujours je vais encore cogiter pendant une semaine jusqu’à la prochaine course…

La prochaine course aura lieu encore sur circuit plat (de 13 km), à Genlis dimanche 10 mars. Le départ étant donné l’après midi, ce me sera plus favorable (quel horreur de rouler le matin!), de plus l’hiver semblant cette fois bien terminé, on devrait avoir des températures bien plus clémentes. De ce que j’ai compris, le bon coup part généralement assez tôt dans la course, il me faudra donc rester en tête de peloton sur les premiers kilomètres, et me glisser dans toutes les attaques!

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