La Côte d’Orienne 2013

Après la Bourguignonne de la semaine précédente, place à une nouveauté pour moi avec la Côté d’Orienne dont le départ se trouve en proche banlieue de Dijon.

J’avais fait l’impasse l’an dernier à cause de la météo et des séquelles de mon ‘échec’ lors la Bourguignonne quelques jours auparavant.

Cette année ayant prit goût aux cyclosportives  je m’y rend donc même si le nouveau parcours (100 km pour seulement 900m de D+ contre 1300 l’an dernier) me sera moins favorable. Je m’attend à ce que ça frotte et que ce soit dangereux lors des premiers kilomètres.

Comme d’hab le temps ne sera pas idéal, même si l’on va passer aux travers des gouttes. Le départ est donné depuis un centre sportif, c’est un peu le bordel comme pour tous les départs de cyclos…

Nouveauté, les 6/7 premiers kilomètres en zone urbaine sont neutralisés à environ 30km/h. Même dans ces conditions, c’est relativement dangereux avec tous les îlots directionnels. Heureusement que la route est large, cela me permet de me replacer en tête du paquet!

Voyant que ça continue à roulotter après le baisser de drapeau, je me décide à imiter certains et, je place une attaque :D . Cela m’évite au moins d’avoir à frotter et de me faire remonter par trop de coureurs.

Le hic c’est le vent de face et la route en léger faux plat montant. Je me fait rependre après environ 2 km, et tout de suite ça embraye fort! Un petit coup de cul de 2.4km à près de 3% gravi à 30 km/h! Autant dire que je suis au sprint dans les roues des quelques coureurs que j’ai laissé me dépasser.

En 6e position d’un peloton de 300 coureurs alors que ça visse fort… une photo rare!

Après cet ‘échauffement’ les coureurs FFC vont tout faire péter dans un tout petit raidar avec un revêtement très mauvais (200 mètres à 7 % monté à près de 26 km/h!). Comment j’ai reconnu que c’était des FFC? Simple, ce sont les seuls assez fou pour dépasser en trombe dans une descente au revêtement défoncé avec en bonus un dos d’âne à passer à toute allure. Et les seuls aussi à pouvoir grimper aussi violemment une pente à 7%… Brefs ils ont tout fait péter, heureusement que j’étais dans les 10, j’ai pu laisser filer quelques coureurs tout en restant relativement proche de la tête.

Suit une longue montée de presque 10 bornes à 2.4% complètement exposée au vent, qui va être un des passages les plus difficiles de la course. Je savais que c’était ici que la sélection allait se faire, donc j’ai tout donné pour m’accrocher malgré les trous laissés par certains… Cela fut vraiment très dur, j’étais à deux doigts de devoir lâcher pour attendre le groupe suivant.

Un des passages les plus durs de la cyclo…

Il va me falloir pas mal de kilomètres pour m’en remettre, j’ai longtemps été à la merci qu’un des coureurs laisse un trou pour devoir dire adieu au groupe de tête. Une fois arrivé à Curtil Saint Seine, j’arrive en ‘territoire connu’ puisque l‘on va emprunter 18 km du circuit de la course Ufolep de Curtil, celle là même ou j’avais été lâché en descente! Cette fois je suis bien plus à l’aise dans les roues, mais un peu déçu car on passe le virage à très faible allure, donc je n’ai pas pu vraiment mesurer mes progrès.

Le reste de la (légère) descente va se faire relativement tranquillement (en mode ballade avec tout le monde qui se met à papoter), mais je ne serais pas tout à fait à l’aise dans les virages quand même! Rien de bien grave car je ne perd pas de terrain, mais quand même…

On va ensuite enchaîner sur une belle montée roulante de 3 km à 3.2% montée à 27.5 km/h pour moi (j’ai remonté le peloton ce qui me vaut le KOM sur Strava :p ), puis une descente à l’issue de laquelle la séparation des deux parcours aura lieu. Je me retrouve ainsi dans un petit groupe d’une vingtaine de coureurs (c’est le groupe de tête derrière les 4 échappées), c’est bien moins stressant! Le rythme est très tranquille pendant le petit passage en plaine (avec tout de même 7 bornes à 38 de moyenne), je songe à placer une attaque mais la suite me donnera raison de m’être abstenu: il y a plein de costauds planqués dans ce petit peloton.

Dernière difficulté du jour: une bosse de près de 3 km à 5%, avec un passage de 1.6 km à 7.4 %. Située à 25 kilomètres de l’arrivée, elle va faire très mal: cela explose de partout et j’en ai rarement autant chié en montée. Arrivé sur le replat, je parviens à me maintenir dans un petit groupe de 5 (devant, une petite dizaine de gars sont partis), mais un gars laisse un trou. Je pense d’abord que c’est volontaire et qu’il va le reboucher, mais non, arg! Le temps de réagir c’est trop tard et je vois les 5 gars filer. De toute manière j’ai tellement donné dans la montée que je n’ai plus de force: je n’arrive même pas à recoller à 2 gars qui me doublent sur un petit faux plat montant (genre 50 mètres de long à tout péter!)

Je vais rouler quelques kilomètres seul avant de me faire rejoindre par un groupe de 6. Certains sont très costauds, et je fais peut être l’erreur de prendre des relais, car après chaque passage je suis tout près de l’explosion, autant niveau cardio que musculaire (je sens les crampes arriver). On roule vite mais on ne rattrape pas de groupe: et pour cause, d’après Strava on va se prendre 2 minutes par le groupe de tête sur ces 25 derniers kilomètres!

Quand je disais qu’il y avait des costauds planqués… Au sprint je fais dernier ou avant dernier comme d’hab, et je prend la 26e place, ce qui est un bon résultat au vu du terrain et des gars devant moi (la majorité courent en FFC).

En fait j’ai d’abord été oublié du classement (pas de puces électronique) avant d’être classé 25e puis 26e. Mais je me demande si je ne suis pas mieux classé que ça, car si on enlève les 4 premiers, je doute qu’il y avait 20 gars devant moi. A mon avis je suis pas loin de la 20e place. Par exemple ils ont classé une féminine dans mon groupe, alors qu’il n’y en avait pas…

Bref, autant la cyclo était très bien organisée avec signaleurs un peu partout, autant l’après course fut un vrai désastre. Une cyclo sans chrono électronique c’est déjà rare, mais là ils ont été incapables de faire les classements. Il a fallut attendre des heures, et il était truffé d’erreurs, ce qui a été source de quelques échanges ‘musclés’ lors de l’après midi.

La réponse des organisateurs, à savoir qu’ils sont bénévoles et que ce n’est qu’une cylo, est à côté de la plaque. Si l’on n’est pas capable de fournir un classement sur une prestation chronométrée à 35 euros, alors qu’ils transforment la cyclo en randonnée FFCT et là au moins il n’y aura aucune contestation…

Le pire, c’est que les quelques coureurs qui ont signalé leur oubli des classements (moi inclus donc) se sont limite faits engueulés car on aurait soit disant mal mis la plaque de cadre ou qu’on aurait recouvert son dossard avec un imper (sic).

Pour ma part, rien que pour ça je ne pense pas y retourner l’année prochaine.

Au final c’est donc mon troisième top 26 d’affilé sur les cyclos du trophée de Bourgogne, une belle constance donc. Avec quelques nuances: lors de la Morvandelle le top17 était accessible si j’avais été plus habile dans les virages. Lors de la Côte d’Orienne j’étais à ma place, je regrette juste qu’il m’ait un peu manqué (1 km) pour accrocher le groupe de tête lors de la grosse ascension de la mi course.

Et ici, pareil, il m’a vraiment peu manqué: si le gars de devant ne laisse pas le trou, j’arrive probablement à accrocher un top15.

Au niveau du trophée, je suis classé 5e de ma catégorie, un classement flatteur mais qui ne reflète que le fait que j’ai prit part aux trois cyclos. Les 4 devant sont des gars des grands parcours, ce sera vraisemblablement impossible de jouer la gagne, où alors il faudrait que je ne loupe aucune des cyclos du trophée, ce qui n’est pas dans mes plans.

J’envisage en effet de prendre part aux petits parcours de la Claudio Chiappucci et de Courir pour la Paix, qui sont hors trophée, car je pense avoir une chance de bien figurer sur ces deux là. Au moins sur celle de Courir pour la Paix, où j’avais pris la 8e place l’an dernier alors que j’étais bien moins fort que maintenant. Si le niveau ne monte pas (ce qui est souvent le cas sur ces petits parcours), j’ai toute mes chances pour un podium ou un top5.

Merci à l’Asppt Dijon et à photopro36.fr pour les photos.

Données de la cylo sur Strava:

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