La Bourgogne Cyclo 2014 (100 km ) : 21eme

Ce dimanche 4 mai avait lieu la Bourgogne Cyclo à Crêche sur Saône, juste au sud de Mâcon en Saône et Loire.

C’est le nouveau nom de la Bourguignonne qui avait lieu les années précédentes à Tournus. C’est ici en 2012 que j’avais accroché mon premier dossard depuis ma reprise du vélo en 2010, et que je m’étais pris une belle claque.

Je suis un peu embêté par ces changements, car je n’aurais pas les repères des années précédentes. De plus, la délocalisation à Tournus va m’obliger à dormir à l’hôtel, car avec un départ à 8h, cela ferait trop juste avec les 120 bornes de voiture pour se rendre sur place.

La reco du parcours

Je m’organise donc un petit week end sportif, c’est pas plus mal. Ainsi je peux m’inscrire la veille sans stress, et aller reconnaître les premiers kilomètres pendant mon déblocage cardio. Il y a énormément de vent, je suis collé sur les premiers km de la reco, d’autant qu’il s’agit d’une longue montée (5 à 6 km) d’abord en faux plat puis en pente relativement douce (4 à 5 % de moyenne).

Les sensations sont mauvaises…

La descente est relativement dangereuse, avec 2 virages délicats et des traversées de villages avec resserrements et dos d’ânes. Je quitte le circuit un peu au pif pour rentrer sur Crêches, et le hasard faisant bien les choses je me retrouve ainsi sur les derniers km du circuit, me permettant de reconnaître l’arrivée.

Les derniers km vont être vent plein dos, je roule entre 40 et 45km/h en endurance de base! N’ayant fait qu’une vingtaine de km, je décide de me retaper une deuxième boucle alors que j’en ai pas trop envie. Au final j’ai bien fait, car la portion vent de dos m’a débloqué et les sensations seront bien meilleures par la suite. Bilan une quarantaine de km pour 600m de dénivelée.

La course

J’arrive sur place une vingtaine de minute avant le départ, et voyant qu’il n’y pas encore beaucoup de monde sur la ligne je décide de sacrifier mon échauffement (tout juste 4 km de vélo depuis l’hôtel) pour bien me placer au départ. Et comme les 2 parcours auront des départs séparés, cela va me permettre carrément de prendre le départ en première ligne!

C’est bien la première fois que cela m’arrive sur une cyclosportive. Le départ est tranquille, je ne quitte pas les  première places, je vais chercher une ou deux attaques avant de reprendre ma place dans les 10, ce qui sera ma position au sommet de la première bosse.

Je perd 33 places dans la descente ( j’ai compté sur la vidéo :p) pour me retrouver en queue de paquet mais sans perdre le contact de ce groupe de tête déjà réduit à une quarantaine de coureurs après seulement 15 km.

Je vais pas mal galérer dans les descentes, mais heureusement celles ci sont courtes et le vent de face sur la première moitié de parcours: cela va freiner les ardeurs de tout le monde, et le rythme en bosse me permettra à chaque fois de rentrer facilement.

Il y a bien quelques courageux qui vont partir au kilomètre 20, mais le vent aura raison d’eux rapidement puisqu’ils seront reprit 5 km plus tard. Grosse alerte au km 25, ou en bas d’une descente le paquet embraye en file indienne, et où je vais devoir m’employer en mode ‘contre la montre’ pour recoller, avec quelques autres lâchés.

Au km 42, ayant bien récupéré des mes efforts, je me  replace en tête de paquet, et, heureux hasard, c’est juste au pied d’un des passages les plus pentus de la course, avec une pente oscillant entre et 7 et 10% sur environ 2 km. Je vais imprimer un bon rythme, relayé par quelques gars. Il ne fallait pas que cela visse plus fort, car je me suis bien mis dans le rouge, le sommet étant en plus balayé par un vent défavorable.

La bifurcation au km 48 laisse place à une belle bosse où je me suis mis à fond pour tenir les roues. Tout le monde devait être dans le rouge ou presque, parce que des râles de souffrance se sont fait entendre tout le long de la bosse.

A partir de là, nous ne sommes plus que 25 environ pour la gagne, et le restant de la course va se faire vent de dos à toute allure. Je vais d’ailleurs me faire une grosse frayeur suite à une nième descente suivie d’une longue route en ligne droite. En effet, boucher un trou avec le vent plein dos est paradoxalement plus difficile que sans vent, car le paquet roule à toute allure.

J’ai bien cru ainsi me faire définitivement lâcher autour du 55e km, je suis rarement allé aussi loin niveau souffrance qu’à ce moment là, car je savais qu’être décroché ici signifier se faire reprendre par les suivants, et donc dire adieu au top 20.

Une fois récolé la course ne sera jamais facile: les jambes sont bien dures, les passages vent de dos ou de côté en file indienne une véritable souffrance. L’essentiel des difficultés étant derrière nous, il n’y aura plus de véritable bosse jusqu’à l’arrivée, mais des successions de faux plats qui vont faire très mal aux pattes. Je m’accroche avec pour seule pensée de finir avec ce paquet pour accrocher le top 20.

Plus ou moins tout le monde semble dans le dur, car personne ne tente de partir. Il y aura seulement 2 attaques, la première étant reprise rapidement. La deuxième, à environ 10 bornes de l’arrivée, sera la bonne: 6 coureurs partent et ne seront pas revus. Je m’en veux un peu de traîner en queue de paquet et de l’avoir loupé. Je tente de me replacer mais cela roule trop vite dans les 5 derniers km, très souvent à plus de 45 voire 50 km/h.

Cela finit donc au sprint pour la place de 7, je pensais être bien placé mais je ne prend que la 21e place (sur environ 200 partants)…

Comme souvent cette année, ce résultat est en demi teinte: certes, c’est mieux que l’an passé (26e), certes, c’est mon meilleur résultat sur un parcours moyen (hors ‘La Machinoise’ de l’an dernier, mais dans des conditions particulières), mais finissant dans un groupe de 25 pour la gagne, je visais le top 15…

Ce parcours de 100 km avec 1650m de D+ était très difficile (on était ainsi par exemple à 1500m de D+ au 75e km), je l’ai trouvé plus difficile que la Morvandelle, le vent n’arrangeant rien. J’ai aussi trouvé que le rythme dans la deuxième moitié du parcours était costaud. C’est vrai aussi que sur un parcours moyen, c’était la première fois que j’étais encore dans un groupe pour la gagne à 10 bornes de l’arrivée, d’où le rythme ‘costaud’ jusqu’à l’arrivée. En général en cyclo mes deuxièmes parties de parcours sont faites en ‘ballades’ en deuxième rideau.

Pour l’anecdote marrante, l’an dernier j’ai pris la 25e place à la Morvandelle et j’ai bouclé ensuite pas mal de cyclos à la 25e place. Cette année, 21e à la Morvandelle et je semble prendre le même chemin que l’an dernier. 21e aussi à la Côte d’Orienne la semaine prochaine? :D

Pour conclure, la satisfaction restera d’avoir été dans le coup pour la gagne quasiment jusqu’au bout, mais j’aimerai quand même accrocher un top 10 sur un parcours moyen de cyclo cette année…

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