Côte d’Orienne 155 km – 2014 (15e)

Troisième cyclo du trophée de Bourgogne, la Côte d’Orienne avait lieu ce samedi 10 mai à Saint Apollinaire, dans la banlieue de Dijon. Etant une des cyclos du trophée présentant le moins de dénivelée (1800 m pour 156 km), je décide de me ‘lancer’ pour la toute première fois sur un grand parcours, même si les sensations du moment ne sont pas top.

Mais après tout je n’ai pas envie de m’être tapé des sorties hebdo de 4h/5h tout l’hiver dernier pour rien, et il faut bien se lancer un jour!

Bonne surprise cette année, nous avons droit à une puce électronique, cela évitera les déconvenues de l’an dernier.

Énormément de vent au départ, cela va être la constante de 2014, après la pluie et le froid de 2013.

Les 15 premiers km vont être chaotiques…

Le départ est donné lancé, après un fictif un peu long mais surtout trop lent (entre 20 et 25 à l’heure, c’est pas top…). Puis après à peine 3 ou 4 km de course, le peloton se retrouve bloqué à un passage à niveau!! Cela donne un bordel monstrueux où les voitures et motos de l’organisation vont se retrouver engluées au sein des coureurs. Dès les barrières levées, c’est le sauve qui peut car on amorce ensuite un long faux plat montant. Ça va être la course aux bouches trous, slalom entre coureurs lâchés, moto, frôlement des voitures,  évitement des rétrécissements de chaussée dans les villages, dos d’âne et terre-pleins passés à tout allure, etc….

Bref un bon petit moment de panique et d’adrénaline avant de recoller au paquet. La suite va être plus tranquille, je peux même me replacer un petit moment dans les 5 de tête.

On va ensuite aborder le très long faux plat exposé au vent où j’avais tant souffert l’an dernier. Même histoire cette année, ces quelques kilomètres vont être les plus durs de la course, ou presque. C’est ici que se détachent les 4 meilleurs qui iront au bout tout seuls, chapeau!

Derrière, c’est très très dur, d’autant qu’il faut être vigilant et boucher quelques trous. L’arrivé au sommet à Curtil va permettre d’enfin souffler. La suite est du classique pour moi, car c’est une grande partie du circuit de la course Ufolep de Curtil Saint Seine. On enchaîne ensuite avec la bosse roulante où j’avais chopé un KOM l’an dernier.

Puis c’est la séparation des parcours: il ne reste qu’environ 25 coureurs dans notre paquet. Mais là où je me réjouirais en temps normal, ici je sais que le plus dur reste à faire car il reste une centaine de km!

D’ailleurs les choses sérieuses reprennent juste après la séparation: une longue bosse roulante de 6 km à 3%, gravie à près de 27 de moyenne… j’ai dû encore m’accrocher ici, les jambes étaient déjà dures.

Peu de temps après, vers Salives (km 75/77), deux coups de cul vont faire exploser notre groupe, j’ai été bien incapable de suivre les meilleurs :( D’autant que dans une mini descente je perd contact avec le groupe, si je n’avais pas été ramené par deux autres gars c’était fini ici pour moi.

Finalement, une petite dizaine de gars s’en vont devant, et je reste dans un groupe d’une quinzaine de gars, ce qu’il reste du peloton. Les jambes sont très dures, heureusement que l’on monte toutes les bosses au train!

Mais je sens que les autres ne sont pas forcément en meilleure posture que moi. Lorsque la boucle est bouclée et que l’on retombe sur le final commun aux deux parcours, c’est un soulagement car les 40 derniers km sont en grande partie en descente. Sauf… qu’il reste à gravir la bosse de Villecomte, avec ses passages à 8/12% :D

L’an dernier c’est ici que c’était faite la décision pour le top 10, et dans mon état du jour c’est un peu l’épouvantail de cette fin de cyclo. A mon grand soulagement, elle va aussi être gravi au train, les premières attaques n’ayant lieu qu’au sommet.

Tout le retour va être vent de face, limitant les attaques. Il y en a quelques unes, que j’arrive à aller chercher facilement: j’ai l’impression de retrouver peu à peu mes jambes dans ce final.

Finalement, 2 gars arrivent quand même à nous fausser compagnie. Derrière, plus personne ne veut rouler avec ce vent, et à un moment on est à moins de 25 km/h!!

Je vais prendre pas mal de relais dans le final, et même assurer les 2 ou 3 derniers km en tête. Après tout le final est en faux plat montant, et vu mon niveau au sprint, il vaut mieux l’aborder en tête et se faire passer par 4 ou 5 gars que de boucher des trous depuis l’arrière et être gêné dans le sprint final.

Le ‘plan’ fonctionne, et je limite la casse lors du sprint pour aller prendre une inattendue 15e place!!

C’est une grosse satisfaction, car pour une première sur une grand parcours, c’est tout simplement inespéré, et c’est même mieux que mes habituelles places de 20/25 sur les parcours moyens.

Cela a été une chouette expérience, très dure (mentalement, physiquement, et au niveau de la gestion de l’alimentation solide/liquide), et à retenter pour confirmer: il y avait en effet peu de monde au départ (70/80 partant sur le 155).

J’ai pris le départ sans même savoir si je tiendrais la distance, vu que même à l’entrainement j’ai du mal à boucler plus de 4 heures de vélo. Ce qui me permet de limiter la casse est le rythme ‘au train’ du groupe dans les bosses, et le fait de retrouver quelques jambes sur le final.

En même temps, les jambes n’étaient pas top au départ (j’avais mal digéré ma sortie de l’avant veille avec travail de force), donc il y a sans doute moyen de faire encore mieux au top de ma forme.

Ça calme quand même, car j’imagine le même circuit, mais en course: c’est un autre monde (Troyes Dijon se court sur les même routes, mais à plus de 42 de moyenne!)

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