Première course de la saison à Montrond les Bains

Ce dimanche avait lieu, comme un peu partout en France ce week end, la reprise des courses sur route dans la Loire, en FSGT. Cette saison j’ai rejoins le Vélo Club Roannais dans l’optique de refaire une saison route, comme de 2013 à 2015. J’avais stoppé ensuite, car mon nouveau boulot de coursier vélo ne me laissait plus le temps de m’entraîner (même si je roulais beaucoup), ni d’aller courir les week end. La mentalité un peu pourri des coureurs n’a pas aidé non plus (ratons, comportement de petits coureurs…), ni mon appréhension des pelotons d’ailleurs.

Ça me titillait tout de même de reprendre, car j’ai pas mal progressé depuis cette époque (merci Zwift!). De plus la compétition sur route offre une bonne occasion de sortir de sa zone de confort et de progresser globalement. Par effet de bord, je suis persuadé que cela peut également m’aider dans ma discipline de base, le chrono, même si l’effort n’a rien à voir.

J’avoue que je comptais aussi repartir tout au bas des catégories (4 en FSGT, D3 en FFC) pour essayer d’aller gagner une course sur route. Peine perdue, la FSGT me classe en 3eme catégorie, alors que l’an dernier (j’avais fait une seule course), avec ma licence D3 j’avais pu courir en 4.

Dommage, ce sera bien plus compliqué d’aller gagner, car le gap entre les 3 et les 4 est assez conséquent.

Le parcours, les conditions.

Le nouveau circuit de cette année (l’ancien est en travaux) est le genre de parcours que je déteste, même si on a vu pire… Une boucle de seulement 1.2km, avec un mini taquet (50 mètres à 5%?) qui peut se révéler usant au fil des tours.

Circuit de la course (cliquez pour le lien strava)

La moitié du circuit est sur une grande route en ligne droite (là où sera donné le départ), puis on prend à droite sur un rond point pour rejoindre une route bien plus étroite, qui descend légèrement. Après quelques courbes, on se retrouve sur une route encore plus étroite qui longe un parc tout en montant, le fameux taquet.

La portion montante le long du parc

On tourne ensuite à droite avec un bas côté gravilloneux, et encore à droite pour rejoindre la grande route et la ligne d’arrivée.

La grande ligne droite de l’arrivée

Le jour même, il y a beaucoup de vent et un peu de pluie, je me demande comment je vais arriver à ternir les roues sachant qu’il y a des passages piétons potentiellement glissant dans chaque virage! Et comment les pelotons des deux catégories (2 et 3) vont pouvoir se doubler sur un tel circuit?

La question est vite réglée: le départ est donné groupé avec les deuxièmes catégories (2 catés au dessus de ce que je pensais devoir faire!), avec environ 90 gars au départ: pour quelqu’un comme moi peu à l’aise en peloton ainsi que dans les trajectoires de virage, cela s’annonce dantesque!

Récit de la course.

Mentalement, sur ce genre de circuit où le peloton s’étire très vite, j’ai tendance à vite capituler. Je vais rester en queue de paquet pendant une dizaine de kilomètres, prenant du vent et ne sachant pas si je finirai par exploser ou me prendre une cassure (à l’arrière ça explose un par un). Mais à intervalle régulier le rythme se tasse et j’arrive à m’abriter et récupérer.

Au fil des tours, je prend confiance, aidé par la météo qui devient finalement favorable (retour du soleil, routes asséchées, presque plus de vent). Et je finis par me replacer dans les 10/15, que je quitterais plus jusqu’à la fin! Mieux: je me retrouve échappé à plusieurs occasions, la plus sérieuse pendant quelques tours du circuit, avec 4/5 gars.

Crédit photo: Manufotovélo

J’ai peu compris le déroulement de la course: en effet en début de course pendant que j’étais à l’arrière 5 gars vont partir et se jouer la gagne (ils vont même nous prendre un tour) ! Et l’on va rattraper régulièrement des grappes de coureurs, parfois un peloton entier, ce qui rend la course peu lisible. Du coup je ne sais pas du tout pour quelle place on court 🤣

A environ 3 tours de l’arrivée, voyant que ça commence à temporiser et à être nerveux, je sens venir l’arnaque ‘habituelle’, à savoir me faire remonter par tous les gars que j’ai jamais vu de la course. Je place donc une accélération dans le taquet, et personne ne réagit. J’insiste et termine en solo, n’ayant aucune idée de ma place ni même du nombre de tours restants: le compteur de tour restait bloqué à 1, et avec tous les rattrapés il y avait un belle confusion, j’ai même l’impression d’avoir fait un tour en plus 😅

Crédit photo: Manufotovélo

Au final j’ai fait une belle course de mouvement à l’avant du peloton, ce qui n’était plus arrivé depuis un bail, surtout avec un peloton aussi conséquent au départ. J’ai pris pas mal de plaisir à être actif, même si nerveusement cela a été compliqué, plusieurs fois j’avais envie de laisser filer plutôt que de risquer une chute (il y en a eu d’ailleurs une belle dans un petit groupe devant nous).

Cela fait plaisir de voir des coureurs rouler, attaquer, contrer, et pas se contenter de ratonner! Le fait d’être dans une grosse équipe m’a aussi permis d’économiser quelques relais, ou au contraire d’aller chercher des contres. Quelle différence avec les courses Ufolep 21 et ses 15 partants où personne ne veux rouler une fois les 3 costauds partis, et où la course se résume à une sortie de groupe.

Au niveau du classement, il a fallut composer avec l’absence de transpondeurs. En choppant des infos à droite à gauche ( et grâce à la page Facebook de Manu Photo qui réalise les reportages photos), j’ai pu en déduire que j’avais terminé 4e en catégorie 3 et 13e au scratch! Cela a été confirmé plus tard par le classement officiel, chapeaux aux commissaires d’avoir réussi à sortir un classement!

C’est pour moi un excellent résultat, surtout s’agissant d’une reprise de la compétition sur un parcours m’étant peu favorable.

En analysant mes données de puissance, je pense avoir compris pourquoi j’avais bien résisté: j’ai sorti bien plus de watts que lors de mes anciennes courses de 2013/2015, terminant à presque 4 W/kg sur 1h35! A l’époque je tournais surtout entre 3.4 et 3.6 W/kg. Certes, la puissance moyenne ne veut pas dire grand chose en course de fédé, mais avec Zwift j’ai l’habitude de tenir ce genre de puissance, ce qui facilite la capacité à ‘absorber’ les pics de puissances. Avec 0.5 W/kg en moins, j’aurais peut être sauté du peloton en début de course.

Seule la course de Montrond de l’an dernier (en 4) s’approchait de ces niveaux de puissance. La différence, c’est que j’avais passé la majeure partie de la course à étirer le peloton 🤣

Du coup cela me redonne l’envie de faire une belle saison de course sur route, à voir si j’arrive à confirmer ce niveau de forme ou bien était-ce un coup de bol. Je me méfie car en 2013/2015 je faisais souvent de beaux débuts de saison avant de commencer à galérer dés le mois d’avril.

Encore faut-il que le coronavirus en donne l’occasion 😅.Le printemps risque d’être un peu compliqué sur ce point (dans l’Oise par exemple les compétitions sont annulées jusqu’à la mi mars, et vu l’état de propagation du virus la saison risque d’être fortement amputée).

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