Résultat des dernières courses Ufolep

Avec un peu de retard, voici les comptes rendus de mes deux dernières courses Ufolep (Brognon et Trouhans), intercalées autour de la Chiappucci.

Course de Brognon

Le 26 mai se déroulait la course  Ufolep de Brognon, sur un circuit légèrement vallonné de 5.7 km (des faux plats et un petit coup de cul très court) et balayé par le vent. Le temps est comme d’habitude couvert et frais pour la saison (11°).

Je remarque dès l’échauffement que les sensations ne sont pas extraordinaires, et surtout que le rythme cardiaque monte un peu trop facilement.

Mais dès le départ donné, je vais m’efforcer de rester dans les premières positions du paquet, puisque c’est ainsi que je me sens le mieux, me libérant du stress du peloton. Je vais placer pas mal d’attaques dans les petits faux plats, avant de prendre part à une première échappée plus sérieuse pendant environ un tour.

Je commence à prendre l’habitude de faire la course en tête!

Mais comme souvent, je loupe le bon coup: 5 gars partent et ne seront pas revu. Bien décidé à n’avoir pas fait le déplacement pour rien, je continue à me placer ou à créer des contres. A un moment on part à 5 ou 6 mais tout le monde se regarde alors je place un contre-contre (!) en espérant amener un ou deux gars avec moi. En fait je part seul et je vais le rester pendant… 20 km!

En effet apparemment derrière personne ne mène de chasse (comme souvent), et, pour la première fois de la saison, je vais être assez costaud pour tenir longtemps en solo. Même si le terrain n’est pas plat, même si le vent est plutôt gênant, je m’aperçois en effet que je reviens peu à peu sur les 5 de tête. Mais c’est très dur, car à plusieurs reprises avec le vent de face je suis fortement tenté de laisser tomber et de filer en roue libre pour attendre le peloton. Heureusement, je suis motivé par le public qui me donne des temps ainsi que par un collègue du club.

Ma plus forte motivation? Entendre un gars sur la ligne d’arrivée dire ‘il ne reviendra pas’. Je donne finalement toutes mes forces pour revenir sur le faux plat montant avec le vent de face, et je me cale dans les roues après 20 bornes en solo à presque 37 de moyenne. Leur rythme est très tranquille, cela me permet de souffler.

Les six de tête

Je vais malheureusement jouer un peu avec le feu pour forcer deux gars à rouler (ils sont 3 du même club parmi les 5). Dans l’avant dernier tour, je me fais ainsi piéger en créant un petit trou exprès et en laissant filer 3 gars. Je me débarrasse à ma grande surprise assez facilement des deux qui étaient dans ma roue pour revenir sur le troisième, esseulé. A deux, on se relaiera assez bien mais impossible de revenir sur le duo de tête.

Au sprint, je dépose mon compagnon d’échappée assez facilement pour finir 3e, me laissant quelques regrets! En effet malgré mes sensations plutôt moyennes j’ai pour la première fois de la saison (hormis peut être aussi lors de la course de Genlis ou j’avais fait 4e) eu l’impression de ‘maîtriser’ la course, et j’ai la sensation que la gagne était largement à ma portée.

C’est tout de même mon premier vrai podium (le précédent avait été acquit sur une course avec seulement 10 partants).

Autre satisfaction: la longueur inhabituelle de la course: presque 75 km, à cause de la sous estimation de la longueur du circuit par l’organisateur. C’est une satisfaction car je constate que cette longueur ne me pénalise pas, au contraire lorsque je vois comment je me sentais bien par rapport aux autres dans le final. De bon augure dans la perspective des courses de niveau supérieur (2e cate Ufolep et D1/D2 FFC).

Je prend donc un gros boost de confiance à l’issue de cette course, plus par mon comportement que par mes sensations ou que par le résultat en lui même.

Course de Trouhans

Alors cette course, en plus de confirmer ma nouvelle confiance en moi dans les courses Ufolep, s’est déroulée dans une forme ‘au delà du réel’. Sur un circuit sans réelle difficulté (quelques petits faux plats) de 8 km à boucler 7 fois, j’y ai connu mes meilleures sensations en course.

Comme si j’étais sur une autre planète, j’ai fais plus ou moins ce que j’ai voulu. Impossible de compter le nombre de fois où j’ai attaqué, contré, étiré le peloton, ni le nombre de mini-échappées auxquelles j’ai pris part. Le summum a été le premier tour, bouclé à une vitesse moyenne de plus de 39 km/h quasiment sous ma seule impulsion. Avec les gars du club, on a tenté de partir à plusieurs reprises mais, et ce sera une constante tout le long de la course, le peloton ne va rien lâcher!

Je n’ai jamais connu une course aussi débridée depuis le début de saison. Si, à titre perso, j’avais l’impression de courir sous EPO (?!), c’était aussi le cas de beaucoup de monde car cela n’a jamais arrêté d’attaquer et l’on va boucler la course la plus rapide de la saison. Finalement, un peu après la mi course je réussi enfin à fausser compagnie pour de bon au peloton pour prendre part à un trio de tête pendant environ 1 tour.

Cela ne va pas durer bien longtemps, et un petit groupe va nous rejoindre pour former un petit peloton d’environ 15 coureurs. A partir de là je vais me planquer dans les roues et faire de la patinette en prévision du final.

Je n’ai pas osé pas attaquer dans le dernier kilomètre et je vais le regretter… Car le sprint est lancé de très loin, alors que je traîne encore en queue de paquet. Je remonte alors et dépose à mon grand étonnement la plus grande partie du paquet, mais trop tard car devant 4 gars on fait le trou. Même si je me rapproche facilement, l’écart est trop important et je dois me contenter de la 5e place.

Au vue de ma forme ce résultat peut être considéré comme un échec, surtout que j’ai l’impression que la gagne était dans les pattes au vu du déroulement du final. Mais les sensations ont été tellement extraordinaires, et j’ai eu tellement l’impression de maîtriser la course (comme à Brogon mais en 10 fois plus) que ça reste une très bonne satisfaction. J’ai enfin réussi à  me débarrasser de mon complexe d’infériorité vis à vis des autres coureurs. Je cours devant sans me préoccuper du peloton, comme à l’entrainement, et ça me réussit!

Il reste à confirmer cela, mais il s’agit tout de même de ma troisième course d’affilée (en comptant la Chiappucci) ou je ne fini pas au delà de la 5e place!

Même si je n’ai jamais fait mieux que 3e jusqu’à présent, l’accumulation de places d’honneur m’a permis d’engranger 19 points sur 30 pour le passage en 2e catégorie. Je suis donc un peu en avance sur mon tableau de marche, étant donné que l’on est pas encore aux deux tiers de la saison (mais il est vrai que la saison estivale est peu garnie en course).

La suite

J’espère donc continuer sur cette série pendant la deuxième partie de saison. Je sais que je suis encore très loin de mon top niveau, car c’est seulement ma première saison de course, et, même si je roule relativement beaucoup (8 à 10 heures par semaine), je peux presque doubler cette quantité d’entrainement (je tournais à 10/12 heures et plus en 2002). Surtout, je n’ai encore pas attaqué les séances de PMA ( à part cet hiver pour rattraper mon retard d’entrainement) ni de Gimenez, qui sont réputées pour booster largement le niveau de base.

Enfin, je n’ai pas encore battu certains des records établis lors des courses sauvages en Belgique! J’ai notamment en tête des portions de 4/5 km parcouru à 43/44 km/h, qu’on est loin d’égaler en Ufolep 3.

A l’entrainement, les séances de 160/170 watts (estimée par Strava) sont désormais choses courantes, alors que l’an dernier c’était exceptionnel. De semaines en semaines mon endurance de base progresse: j’ai réussi à caser 60 bornes à 34 km/h de moyenne dans une séance d’endurance de base!

Le seul hic c’est mes ratio puissances/cardio en bosse, qui ne progressent pas vraiment. Quand je monte une bosse au seuil à 87% de ma fcmax par exemple, ma vitesse n’est guère meilleure que ce qu’elle était il y a 3 ou 4 mois. Mais il est vrai que les séances avec coach sont particulières, et je n’ai plus vraiment l’occasion de me tester à fond en bosse. Et ce n’est pas le but de toute façon: l’entrainement reste de l’entrainement, l’essentiel reste de progresser en course.

Les prochaines courses à venir vont être particulières: une FFC D1/D2 ce week end (le 16/06, cicruit plat) et une course FSGT en 2 étapes (CLM de 8 km + circuit) la semaine qui suit.

Pour la FFC, cela va être un test très important: si j’arrive à tenir les roues se sera une victoire et une belle perspective de progression pour la saison à venir. Si je me fais lâcher, je vais prendre un coup au moral évidemment, même si je dois me dire que la D1/D2 est en théorie 2 niveaux au dessus de ma catégorie Ufolep 3.

Pour la course FSGT, pas de soucis la correspondance de niveau est bien gérée. Cela va être intéressant de me tester sur ce contre la montre, même s’il ne me sera pas favorable car tout plat.

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