Première cyclo, ouch!

Pas mal de temps s’est écoulé depuis mes derniers articles.

Après un interlude hivernal de 3 mois consacré à la marche, j’ai repris le vélo à la mi-février, et devant mes premières bonnes moyennes (27 à 29 km/h seul en endurance à 150 bpm, sur plat et sur du demi vallonné , 32 en groupe avec des passages de 25 bornes à 37 de moyenne), je me suis pris de nouveau à rêver à un retour à la compet après 10 ans d’arrêt.

Je profite donc d’un retour en France pour prendre le départ de ma première course, quasiment 10 ans jour pour jour après une grosse gamelle en course qui m’avais fait stopper le cyclisme.

Ce sera pour la Bourguignonne, plus précisément sur le parcours moyen intitulé la Tournugeoise, un circuit vallonné de 108 km pour 1300 m de dénivelé.

Trace GPS du parcours de 108km (110 en réalité)

La région Bourguignonne étant particulièrement vallonnée (en tout cas comparé à Bruxelles!), je me teste auparavant sur deux sorties histoire de me jauger.

Lors de la première sortie je reproduit à peu prés le ratio de D+ que j’aurais à affronter lors de la cyclo: 60 km pour 730m (soit 1.23% de moyenne globale) de D+, le tout en endurance (148 bpm) pour 26km/h. Je me dit qu’avec les routes ouvertes, l’effet peloton et 20 pulses de plus, j’aurais pas de mal à tenir 32 à 33 de moyenne le jour J, c’est  à dire la moyenne de la tête de course.

Le seul bémol, c’est ma vitesse en bosse, où je peine à tenir le 1000m/h en vitesse ascensionnelle, bien trop faible pour jouer un rôle dans une quelconque cyclo, sans compter les a-coups que subit le peloton, n’ayant pas fait de fractionné depuis ma reprise. Mais je pense alors que c’est suffisant pour au moins jouer dans la première moitié d’un classement.

Lors de ma deuxième sortie, je réduit un peu le D+, pour atteindre près de 600m en 64km, le tout bouclé à 28.2 km/h de moyenne à 150 bpm! Il n’y pas longtemps j’avais les mêmes chiffres sur une sortie toute plate (et il y a 2 mois et demi je faisait 22/23 de moyenne sur 40 km tout plat pour le même bpm!)

Je prend donc le départ de la cyclo relativement sûr de moi, même si le temps pourri du mois d’avril a mis un frein à mes entrainements (seulement 800 bornes à la sauve qui peut: cela signifie partir rouler quand il fait une éclaircie, sans possibilité de planifier des thématiques de sorties).

Le stress est évidemment très présent, mais plus concernant le placement en peloton, pour moi qui ne sait pas frotter.

En fait j’arrive à partir dans le premier tiers du peloton, et étonnamment je trouve que cela frotte peu.

Le départ en ville produit son lot inévitable de coups de frein et resserrements, mais sans plus.

Je constate que mon rythme cardiaque est très haut, même si cela roule vraiment pas vite (31/32 de moyenne sur les premiers kilomètres). Je ne sais pas si cela est du à la configuration urbaine, à des faux plat ou au stress, mais c’est étonnant: je suis à fond à 30/35 km/h!

Et je lâche assez rapidement dans un faux plat, après un peu plus de 7km de course! Je me pense finit mais rapidement un peloton me rattrape et son rythme me convient même si le cœur est toujours très haut.

Je finis par me faire lâcher en…descente! Dommage, le groupe était pas mal… Je me crois encore une fois en dernière position, mais un peloton me rattrape, cela va être comme ça pendant une bonne partie de la cyclo.

Très vite une évidence: j’ai loin d’avoir la caisse pour accumuler les montées, et je suis rapidement à l’agonie dans les bosses, dès le col des Chèvres que je finis à l’arraché. A ce moment là (à peu près 1 heure et quart de course), j’ai 174 bpm de moyenne sur le cardio (90% du max)!

Je pense très vite à abandonner, sachant qu’il reste plus de 60 bornes encore à boucler, je me demande ce que je fais la…

Et puis finalement je prend ça comme une sortie d’entrainement, je passe le 3e plateau et je ‘roulotte‘ (j’essaie de rester autour de 170 pulses dans les bosses, ce qui me permet de monter sans être dans le rouge), parfois à 9/10 km/h :D

Quand je vois aussi comment je passe les virages en descente (parfois à l’arrêt, avec une chaussure déclipsé), je me dis heureusement que je ne suis pas en peloton.

2 ou 3 furieux m’ont doublés à 37/40 km/h, ils avaient du louper le départ! (a moins que ce soit des gars du 80km, fort possible).

Finalement, sur les 20/30 derniers kilomètres, je trouve ici ou là quelques cyclo pour rouler, plus ou moins fort.

On se regroupe à 5 ou 6 et on enquille les bornes en se relayant autour de 27 à 33 km/h selon le vent.

Mais le peloton des 143km nous rattrape et fait exploser tout ça: je prend leur roues quelques centaines de mètres (étonnamment ils roulaient peu vite: à moins de 30! Suffisant toutefois pour me faire péter ;) ).

J’arrive à les garder en point de mire quelques minutes avant de les laisser filer dans une bosse.

Dans les derniers kilomètres je me sens des ailes pousser (ok, c’était souvent de la descente ;) ) et j’arrive même à lâcher sans faire exprès le gars qui était avec moi et avec qui j’avais fais du chassé croisé sur quasi toute la cyclo).

Verdict final:  autour de la 150e place sur 194, pour 110 km à 28.2 de moyenne et 1445 m de D+. Le tout à 167 bpm (plus de 86%) !!

 

Graphes Altitude, cardio et vitesse

Avec au passage mon record de trimps, avec un score de 648! (511 pour Paris Mantes à pieds)

Ma pensée à l’arrivée ( et pendant toute la cyclo) a été de vouloir abandonner le vélo. J’ai rarement souffert autant sur un  vélo ( la dernière fois ça devait être pour le Géant des Ardennes), mais surtout je ne comprend pas ma perf: je gagne seulement 2 km/h par rapport à une sortie solo, mais avec 20 pulses de plus!

(A noter pour pondérer ces chiffres que le dénivelé était plus important que prévu, avec une moyenne globale de 1,31%.)

Il n’y a pas l’excuse du rythme et des a-coups, puisque l’ensemble de la cyclo a été relativement fluide, mais c’est clair que j’ai souffert autant en montée qu’en descente.

Je suis à peu près sur de pouvoir faire la même moyenne seul, donc il y a un truc qui cloche quelque part.

 

En tout cas une chose est sûre, c’est une belle claque de prise, qui me montre tout le chemin qui me reste à parcourir pour avoir un niveau potable…

Dans le col des chèvres, j'étais bien à l'agonie lorsque cette photo a été prise!

Je pensais enchainer avec la Côte d’Orienne le week end suivant, mais cette première cyclo (et le temps prévu) m’a bien refroidi, ayant eu besoin de 3 bons jours pour récupérer.

J’aurais dû roulotter le lendemain pour de-toxiner, car pour ma sortie de reprise 3 jours après j’avais encore mal au pattes, accentué notamment par un mauvais réglages des cales.

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